Frieren – Kanehito Yamada & Tsukasa Abe

Frieren est une elfe qui vient de passer dix ans à ramener la paix dans le royaume en compagnie de Himmel, un guerrier, Eisen, un nain, et Heiter, un prêtre un brin particulier. Pour Frieren, dix ans, ce n’est rien, mais tout change lorsqu’elle réalise que le temps ne passe pas de la même façon pour ses amis humains. Il est temps pour elle de reprendre la route, et de faire de nouvelles rencontres.

Couverture Frieren, tome 01

Frieren est de ces œuvres dont il faut, à mon avis, s’attacher aux personnages pour poursuivre la lecture. Il n’y a pas énormément de gros rebondissements, ou de grosses tensions d’un tome à l’autre (en tout cas pour l’instant, c’est-à-dire jusqu’aux neuf premiers tomes) qui rendent accro. Il y a surtout une grande et longue quête qui donne certes lieu à des combats et épreuves, mais aussi, et surtout, à des tranches de vie, apportant un côté contemplatif à l’ensemble. Cela permet de développer les relations entre les personnages, mais aussi de les caractériser un peu plus. Cela sert aussi à illustrer les questionnements sur le temps qui passe, avec cette réflexion dès le début de la série : dix ans, est-ce beaucoup ou n’est-ce pas grand-chose ? Selon qu’on se place du point de vue des humains ou des elfes, la réponse ne sera pas la même, et cela va chambouler Frieren, une elfe âgée de plus d’un millier d’années.

Et Frieren, c’est justement mon coup de cœur côté personnages. J’ai tout de suite été charmée par sa personnalité, et je me suis beaucoup reconnue en elle. Au premier abord, elle paraît froide et un peu étrange. Mais peu à peu, elle révèle sa sensibilité et ses point communs avec les humains. Elle a sa propre façon de montrer aux autres qu’elle tient à eux, et c’est une professeure qui fait confiance à ses élèves et leur apprend à avoir confiance en eux. J’aime aussi beaucoup son côté collectionneur : sa passion est de collecter des grimoires contenant des sorts qui semblent inutiles. Ça renforce son côté étrange, mais aussi son côté attachant, et elle explique au bout de quelques tomes pourquoi elle fait cela, et la réponse est très touchante.

En tant qu’autiste, je me reconnais beaucoup dans ce personnage : les difficultés dans la communication avec autrui, le fait de ne pas comprendre tous les codes sociaux implicites, les intérêts spécifiques qui paraissent parfois bizarres aux yeux des autres, le fonctionnement généralement étrange par rapport à la sacro-sainte « norme ». Je sais que beaucoup de personnes autistes apprécient et se voient dans ce personnage, et cela fait du bien, quelque part : si on l’apprécie, c’est que nous avons aussi la capacité d’être aimés. 

Et puis, c’est un manga qui invite à prendre son temps, sans forcément perdre de vue son objectif principal. Si quelque chose est important pour nous, inutile de se précipiter dessus, il faut aussi apprécier le chemin pour l’obtenir.

J’ai donc très hâte de poursuivre ma lecture, et de regarder l’anime pour voir comment le manga a été adapté à l’écran. 

À bientôt,

Kat

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